La formation professionnelle initiale
L’EPA a formé plusieurs centaines, voire meilleurs de professionnels déjà en situation de travail. Elle a ainsi contribué à la création d’un réseau solide et unique de professionnels réunissant des personnes de cultures et d’horizons différents. En partenariat avec l’université Abomey-Calavi (Bénin), l’Université de Paris 1 Panthéon Sorbonne (France) et l’ICCROM (Italie), l’EPA a proposé aux proposé aux professionnels plusieurs éditions du Cours Universitaire International, puis de la Licence professionnelle en sauvegarde et valorisation du patrimoine, avec les options “musées, archives et bibliothèques“.
Depuis la rentrée universitaire 2018-2019, l’Ecole du Patrimoine Africain-EPA, a lancé la Licence professionnelle en gestion du patrimoine culturel. Il s’agit d’une formation initiale accessible à tous les détenteurs d’un baccalauréat, avec ou sans expérience professionnelle et désireux de se spécialiser dans le domaine du patrimoine culturel.
C’est une licence de l’Université Abomey-Calavi (Bénin) et elle en est déjà à sa deuxième promotion.
Face au succès que connait cette licence et au regard des évolutions des politiques publiques, l’urgence de proposer des formations de niveau master se fait de plus en plus sentir. Des réflexions sont en cours pour proposer des formations pointues et pratiques avec une forte employabilité. Ceci répond à la volonté de plus en plus grande des Etats africains de concevoir et de mettre en œuvre des programmes de développement basés sur la culture et le patrimoine.
Les formations continues
Le programme PREMA 1990-2000 (PREvention dans les Musées Africains), premier grand programme, initié pour l’Afrique par le Centre international d’études pour la conservation et la restauration des biens culturels (ICCROM), a permis d’améliorer considérablement les conditions de conservation et l’image des musées. Les cours universitaires, les cours nationaux, les séminaires des Directeurs et l’assistance technique sont les activités essentielles qui ont permis d’atteindre ces résultats.
Aujourd’hui, près de vingt (20) ans après la fin du programme PREMA et environ dix (10) après celle du programme « les Musées au Service du Développement-MSD », le besoin de mettre à jour les compétences en matière de conservation et de poursuivre les actions entreprises dans la diffusion se fait sentir.
En outre, le personnel dans les musées africains au sud du Sahara est vieillissant, la plupart ayant été formé il y a au moins une quinzaine d’années.
Il s’avère donc impérieux de fournir à ces institutions de nouveaux leaders, des jeunes assez bien outillés pour faire face aux défis que doit relever l’Afrique pour la conservation et la valorisation de son patrimoine culturel dans un contexte où la question du retour des biens culturels sur le continent est récurrente.
Sur un autre plan, 1121 biens (culturels, naturels et mixtes) sont inscrits sur la liste du Patrimoine Mondial en 2019. Dans ce lot, les biens de l’Afrique représentent à peu près 9%. Pourtant, on peut observer que le continent abrite de nombreuses richesses naturelles et culturelles potentiellement éligibles sur la Liste.
Les raisons de cette sous représentativité sont diverses. On peut citer, entre autres, la qualification et le nombre insuffisant d’experts africains capables de monter les dossiers d’inscription.
L’EPA en collaboration avec les organes consultatifs de l’UNESCO met en œuvre depuis 2006 pour le compte du Fonds pour le Patrimoine Mondial Africain-FPMA, les cours régionaux d’élaboration des dossiers d’inscription. Si ces efforts sont appréciables, ils sont loin de combler le gap de l’Afrique sur la prestigieuse Liste du patrimoine mondial.
A toutes ces problématiques, l’EPA travaille et devra proposer des solutions adéquates à l’Afrique…